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Bandeau théière calli

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dimanche 20 avril 2014

Guo Gan et la mélodie de bambou


Mardi 8 avril dernier, j'ai eu le bonheur d'être parmi les spectateurs de "Chine : Une mélodie de bambou", promenade poétique et musicale  que proposait amicalement la Chapelle Saint-Gély à Montpellier en partenariat avec l'Institut Confucius.

Le site, que je ne connaissais pas, est propice à ce genre de soirée polymorphe. Ainsi que nombre d'autres lieux de cultes catholiques désaffectés de la ville, la chapelle est une véritable chapelle contemporaine reconvertie en auditorium. Les vitraux sont toujours là, mais on a ajouté ici un bar et tout le matériel sonore et les éclairages qui en font un lieu de spectacle digne de ce nom.


La soirée était dédiée à la découverte de l'art de vivre et de la création artistique, des arts traditionnels et de l'art contemporain chinois, auxquels ont été ajoutés des pièces de Rachmaninov et Dutilleux interprétés par Catherine Rouaud au piano.

L'Institut Confucius de Montpellier avait pris soin de faire poser au sol de l'herbe fraîche en rouleaux, ce qui a permis à nombre d'auditeurs d'enlever leurs chaussures en même temps que donner un air champêtre au tout.

En entrée, Shen Wenjing nous a joué du Gu Qin avec toute la douceur possible.


Puis vinrent les morceaux de piano pour illustrer les évolutions très souples de Jean-François Saurel au Qi Gong, sur l'herbe, au milieu de l'assistance. Petite pause. Madame Ma nous offre une tasse de thé bien chaud. Puis vient le clou du spectacle : Guo Gan, qui a fait pleurer et danser son erhu, sorte de petite vielle chinoise ancienne à deux cordes.



J'avoue avoir été très impressionnée par sa virtuosité et la symbiose de toute son âme avec sa musique, surprise aussi d'entendre des morceaux très variés, allant de la musique traditionnelle à un air français populaire ("Je ne regrette rien" de Piaf) en passant par une composition intitulée "la course des chevaux" où on croirait les voir partir au galop en hennissant. Cet auteur et interprète a la musique dans les veines.

Ma surprise n'a pas été moindre en entendant son erhu faire écho à un autre instrument chinois à cordes dont jouait, avec parcimonie et avec des arrangements de mixage en direct, Etienne Schwarcz, dit Eitan S., directeur artistique du lieu, redoutable à la table de mixage. Le résultat de la "conversation" des deux instruments avec les sons électroniques est époustouflant. J'espère qu'il y aura un enregistrement. Voici un très court extrait (si le lecteur fonctionne) : 



En attendant, je vous laisse le lien suivant sur YouTube parce que mon extrait est vraiment trop court et de piètre qualité :

Et voici un lien sur sa biographie, si cela vous intéresse :

Une journaliste de radio était présente pour interviewer les musiciens sur le parterre herboré. Le temps d'admirer encore les projections de la photographe Martine Eudel et de jeter un oeil au magazine d'art contemporain de Chengdu "Mind" et c'était l'heure du retour. Je ne peux que remercier l'Institut Confucius pour ce moment particulièrement agréable, en espérant qu'il y en aura d'autres.






1 commentaire:

  1. Pour répondre à ton commentaire sur la lune du chasseur, 2006 est la dernière année embolistique car le 31 décembre 2005 était le jour de la nouvelle lune, donc l'épacte était égale à zéro. La prochaine sera en 2025 (2006+19). Tu peux trouver le mode de calcul ici sur Wikipédia (epacte).

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